« PRENDRE DU TEMPS POUR SOI A UNE IMPORTANCE INESTIMABLE »
Dans les coulisses, le Centre suisse des paraplégiques (CSP) emploie chaque jour de nombreuses personnes indispensables au bon fonctionnement de l'hôpital. Parmi elles, Thamilselvi « Selvi » Arulchelvam travaille depuis 17 ans dans l'intendance. Elle a un lien particulier avec les patients.
Texte : Andrea Zimmermann
Images : Adrian Baer
Au premier coup d'œil, les couloirs du Centre suisse des paraplégiques (CSP) semblent interminables et confus. Trouver Thamilselvi Arulchelvam à son poste de travail s'apparente à chercher une aiguille dans une botte de foin. En tant que collaboratrice de l'intendance, elle se déplace souvent et connaît le bâtiment comme sa poche. « Selvi », comme appellent ses collègues de travail cette quadragénaire, n'est pas une inconnue. Tous les collaborateurs auxquels je m'adresse en traversant l'hôpital la connaissent. Lorsque je la trouve finalement au sous-sol, je comprends tout de suite pourquoi : son rire éclatant ne s'oublie pas.
La langue comme clé
Thamilselvi Arulchelvam travaille depuis 17 ans au CSP et est connue pour sa bonne humeur. Elle est toujours aimable - et semble toujours joyeuse, bien qu'elle ait déjà dû affronter quelques difficultés dans sa vie. « Je suis une personne très positive », dit-elle d'elle-même. C'est pourquoi elle n'a aucun mal à aller vers les autres et à dialoguer avec eux. Une qualité qui lui a déjà servi il y a 20 ans.
A l'époque, elle migra du Sri Lanka vers la Suisse et commença à se construire une nouvelle vie ici. Bien qu'elle ait suivi un cours d'allemand au début, raconte la femme d'origine tamoule, c'est dans la vie de tous les jours qu'elle a réellement appris la langue. C'est pourquoi elle fut très reconnaissante d'avoir pu trouver un emploi rapidement. A l'origine, Selvi travaillait au CSP dans la blanchisserie, avant de passer au nettoyage d'entretien. « Je m'y plais beaucoup », dit-elle.
Optimiste malgré le diagnostic choc
La nature communicative de Selvi est appréciée non seulement par son équipe d'intendance, mais aussi par les patientes et les patients. « Prendre du temps pour eux est d'une importance inestimable », affirme Selvi, « beaucoup d'entre eux ont subi des coups très durs dans la vie ». Elle a déjà pu réaliser elle-même que le temps est un cadeau très précieux. Comme en 2016, lorsqu'elle a elle-même été confrontée à un diagnostic de choc : cancer du sein. Le traitement avec opération et chimiothérapie a duré deux ans. « Ce fut une période très difficile », raconte Selvi. « Abandonner n'a cependant jamais été une option pour moi ». Sa persévérance a porté ses fruits. Aujourd'hui, Selvi n'a plus de cancer et s'est bien remise des épreuves de la maladie.
Ce n'est toutefois pas tant l'histoire de leur maladie qui ouvre la porte aux discussions avec les patients que son pays d'origine, le Sri Lanka. « Beaucoup connaissent mon pays d'origine pour y avoir passé des vacances ou sont curieux d'en savoir plus sur le pays et ses habitants. » Après neuf années entières passées loin du Sri Lanka, Selvi n'y est retournée que récemment pour rendre visite à sa famille. « C'était bien sûr très agréable, mais en même temps, j'étais contente de revenir », s'amuse-t-elle.
Le Groupe suisse pour paraplégiques (GSP) fait partie des 20 premiers employeurs de Suisse centrale et se trouve en tête du classement des « Meilleurs employeurs 2021 ». De plus, le GSP a obtenu pour la quatrième fois la distinction « Friendly Workspace ». Tu veux vivre l’esprit de Nottwil et t’engager pour les personnes paralysées médullaires ? Alors, postule ! Nous nous réjouissons de recevoir ta candidature.
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